Contexte
Le chiffrement est une méthode permettant d'assurer la confidentialité des données. Un algorithme de chiffrement utilise une clé pour "chiffrer" un message (le rendre illisible). Un algorithme de déchiffrement utilise ensuite à nouveau une clé pour retrouver le message à partir de ce chiffré. Si deux personnes veulent discuter pour la première fois, elles doivent tout d'abord échanger une clé pour pouvoir chiffrer leurs communications. Pour cela, on utilise la cryptographie asymétrique, où la clé de chiffrement (publique) n'est pas la même que la clé de déchiffrement (secrète). Cependant, une problématique à résoudre est alors la transmission de la clé publique. Pour résoudre ce problème, on utilise généralement un système nommé PKI, où une autorité de confiance atteste qu'une clé publique donnée est bien celle de la personne à qui on veut parler.
L'identité basée sur l'identité (IBE) est une alternative qui permet d'éviter cette attestation/distribution de clé publique. Avec ce système, la clé publique d'un utilisateur est connue de tous de façon fiable, puisqu'il s'agit de son identité. Parmi les solutions IBE actuelles, la sécurité de la majorité repose sur des fondations qui seraient mises à mal par l'arrivée d'un ordinateur quantique suffisamment puissant, qui permettrait alors de déchiffrer sans connaître la clé de déchiffrement.
Objectifs
L'objectif de ma thèse est d'étudier et améliorer l'état de l'art des méthodes d'IBE "post-quantiques" (résistantes à des attaques utilisant des ordinateurs quantiques). L'idée pourra être d'améliorer un schéma existant, ou d'en construire un nouveau.